Patrimoine UNESCO en Roumanie

Cluj, la plus grande ville de la Transylvanie, est un des plus importants centres universitaires, culturels et industriels du pays. Si vous arrivez vers midi vous aurez le temps de découvrir le vieux centre-ville qui se remarque par la richesse de son architecture gothique et baroque: l’église catholique romaine Saint-Michel, l’un des plus anciens monuments religieux de la ville, la maison natale de Matei Corvin, le château Banffy - édifié au XVIIIe siècle en style baroque, qui héberge aujourd’hui le Musée d'Art. Vous pouvez également admirer la Cathédrale orthodoxe, le Théâtre National et l’Opéra de style baroque et rococo.

La matinée sera dédiée à la visite de la Mine de sel de Turda. Cette mine de sel exploitée depuis l’antiquité ne laisse personne indifférent. Au fil des siècles elle a servi d’abri de fortune, cave d’affinage de fromages, attrait touristique, centre thérapeutiques, centre de loisirs…actuellement c’est un site touristique incontournable.

Vers midi vous serez à Alba Iulia pour assister au cérémonial du changement de la garde à l’entrée de la citadelle.

La forteresse de style Vauban, récemment restaurée, vous enchantera et vous portera dans l’ambiance du début du 18e siècle.

Enfin, la citadelle de Deva, qu’on aperçoit de loin, mérite elle aussi une ascension surtout qu’il y a une télécabine…La citadelle située sur un cône volcanique offre une splendide vue panoramique sur la vallée de Mures et sur les montagnes au sud.

Ce jour vous serez en dehors des sentiers battus, car ces visites figurent rarement dans les programmes touristiques ; cependant les lieux sont absolument remarquables : le Château des Corvins, le plus grand château de Roumanie, l’église Densus – la plus ancienne église en pierre de Roumanie), les vestiges daces de Sarmizegetusa Regia* – centre spirituel des Daces, sont seulement les points forts.

Départ vers la région de Sibiu. Arrêt en route pour visiter la forteresse de Calnic et le Musée des icônes sur verre de Sibiel.

Dans l'après-midi, vous allez visiter la ville de Sibiu -– capitale européenne en 2007.

Sibiu a été fondée au XIIe siècle par les colons Saxons installés dans la région. La ville garde encore son ambiance médiévale.

A visiter: la Grande Place (Piata Mare) - centre de la ville depuis le XVIe siècle se trouve la Tour du Conseil, un des symboles de la ville; la Petite Place (Piata Mica) et la Place Huet; l’Église Évangélique - le Pont des Mensonges – qui date du 1859, est le premier pont en fonte du Sud de l'Europe. Il porte ce nom car il est supposé s'effondrer aussitôt qu'un menteur le franchit.

En fin, un autre site incontournable, c’est la Musée Ethnographique en plein air ASTRA – un concentré de beauté et ingéniosité du peuple roumain.

Départ vers la région de Brasov par la route qui longe les Monts Fagaras.

Brasov est la "Ville Couronne" de Transylvanie, fondée par l'ordre des Chevaliers Teutoniques en 1211 et appelée "Kronstadt" par les colons allemands. Blottie aux pieds des montagnes, elle et garde encore son ancien air médiéval.

Prenez du temps pour vous balader dans le vieux centre de la ville. A ne pas rater les incontournables : la Place du Conseil, le vieux centre avec son architecture typiquement allemande, l'Église Noire – un imposant édifice gotique qui domine la Place du Conseil, la Rue de la Ficelle. Une prise de vue d’en haut sera possible depuis la colline Tâmpa (montée en télécabine).

Quand on parle des châteaux en Roumanie, les premiers qui viennent à l’esprit sont ceux de Bran et Sinaia.

Le Château de Bran est une magnifique forteresse médiévale construite par les Chevaliers Teutoniques au début du XIIIe siècle, et plusieurs propriétaires ont contribué à sa construction ou restauration au fil des siècles. Aujourd'hui, il appartient à Dominic de Habsburg.

Le château de Bran a été injustement associé à l'histoire de Dracula. Bram Stocker s'est inspiré de son architecture pour créer le château de Dracula dans le Pas de Bargau (Borgo Pas).

Le prince Vlad Tepes (Vlad l’Empaleur) qui a inspiré le personnage de Dracula n'a jamais possédé le château de Bran, et aucune évidence ne prouve qu'il s'y serait même rendu.

Le château de Peles à Sinaia a été bâti sous le règne de Charles I de Hohenzollern, le premier roi de la Roumanie, à la fin du XIXème siècle. Le résultat des travaux a été une vraie merveille: un château imposant en style allemand Néo-Renaissance, avec des profils bien aigus, une abondance de bois sculpté et de statues. Il a été le premier château en Europe disposant d’électricité et de chauffage central.

Le Château Peles est l’ancienne résidence d'été de la famille royale roumaine, un étalage d'art exquis et d'architecture.

S’il fait beau, une montée en télécabine jusqu’à 2000 m, sur les crêtes des Monts Bucegi, est aussi possible.

Cette journée sera dédiée à la découverte du patrimoine saxon en Transylvanie – citadelles, églises fortifiées et villages où l’empreinte de la communauté saxonne est toujours présente.

La forteresse paysanne de Prejmer a été bâtie par les chevaliers de l'Ordre Teutonique du XIIIe au XVIe siècle, dans le processus de colonisation de la région. Elle est entourée par un mur de défense épais de 4 m, divisé en 272 chambres censées abriter les habitants en cas d’attaque. On dit que le nombre de chambres correspondait à celui des familles qui habitaient Prejmer au moment de la construction !

On voit, dans la cour intérieure, les escaliers et les passerelles qui permettaient l’accès aux chambres construites le long des murs.

L’église de Prejmer figure depuis 1999 au patrimoine mondial de l’UNESCO.

Le village de Viscri (Deutschweisskirch) vous séduira par l’architecture de ses maisons à frontons, joliment colorées en bleu aux façades décorées de moulures. Le village a séduit déjà le prince Charles, qui y a acheté une demeure… La forteresse abrite encore une église en style roman, bâtie pendant le XIIe siècle, étant une des 6 églises fortifiées inscrites sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO

Sighisoara ressemble à un village traditionnel d'une tapisserie médiévale. La Citadelle, les maisons en style bavarois et les magasins semblent figés dans le temps. C'est un des endroits les plus beaux, intéressants et visités de Roumanie.

Pour vous rendre en Bucovine, vous allez passer d’abord par Targu Mures – ville remarquable pour son Palais de la Culture construit en 1913 en style sécession transylvaine, ensuite par la ville de Bistrita – une ville saxonne au nord de la Transylvanie qui conserve un centre médiéval remarquable, avant de passer le Col de Bargau - l’endroit où Bram Stocker a placé l’action de son roman « Dracula », pour rejoindre enfin la Bucovine.

Journée à la découverte des monastères peints et des paysages vallonnés et boisés de Bucovine.

L’initiative de peindre les extérieurs des églises est apparue en 1530, auparavant seul l’intérieur était décoré. Dans l’espace de quelques années une quinzaine d’églises ont été « habillées » de fresques renouvelant les grands thèmes de l’iconographie byzantine. Ce mouvement s ‘éteint aussi vite qu’il est apparu. Malgré le climat, les peintures extérieures ont traversé des siècles et vous pouvez voir aujourd’hui ceux qui sont les mieux préservés : Moldovita, Sucevita, Humor et Voronet.

Chaque monastère est peint dans une couleur spécifique: bleu, vert, rouge ou jaune !

Vous allez quitter la Bucovine en direction du Maramures - trésor de traditions et rites toujours vivants, qui a sculpté dans le bois son histoire, en gardant comme nulle part en Roumanie ses traditions, son art et ses habits populaires.

En route le village de Ciocanesti attirera certainement votre attention par ces maisons qui ont les murs extérieurs décorés avec des motifs géométriques ou floraux. C’est le bon moment pour dire au-revoir à Bucovine !

Dès que vous passez le Col de Prislop, l’architecture change, vous allez voir les portails en bois typique pour le Maramures et un peu plus loin, les tours en flèche des églises en bois.

Presque chaque village a une petite église en bois et une nouvelle plus grande, de construction récente.

Découverte du Maramures historique dont les points forts sont le monastère de Barsana et le Cimetière Joyeux de Sapanta.

Le monastère de Barsana est bien connu en Maramures comme lieu de pèlerinage. Le complexe entier est construit en bois et parfaitement intégré dans la nature, un joyau d’architecture traditionnelle.

Sapanta est devenu fameux grâce à son cimetière qui illustre l'histoire du village sur des croix en bois sculpté et peint. Le Cimetière Joyeux de Sapanta est la création du sculpteur Stan Ioan Patras, qui a commencé en 1935 à peindre chaque croix eu bleu - la couleur traditionnelle de l'espérance et de la liberté - et à mettre une épitaphe sur les croix - un bref poème écrit à la 1ére personne, naïf, ironique parfois. La source d'inspiration est la vie du défunt, sa personnalité et la perception du village sur la personne en question.

Juste à côté de Sapanta se trouve le nouveau monastère en bois de Peri. Avec sa tour de 78 m de hauteur, c'est pour le moment le plus haut bâtiment en bois de l'Europe et peut-être au monde.

A Sighet vous pouvez visiter le Musée Mémorial (un musée aménagé dans l’une des plus dures prisons politiques de la Roumanie des années '50) ou bien le Musée du Village (surtout si vous n’avez pas visité celui de Sibiu) pour voir la collection de maisons traditionnelles, objets domestiques et installations archaïques des paysans de Maramures.

En route vers Cluj, le passage par la Vallée de Cosau, les villages de Breb, Sarbi, Budesti, est incontournable car c’est le territoire qui a le mieux préservé l’architecture et les traditions du Maramures.

À ne pas manquer les anciennes installations qui utilisent encore la force de l’eau dans le village de Sarbi : «valtori», machines à laver écologiques, la distillerie, etc.

Dans l’après-midi vous arriverez à Cluj, profitez alors pour visiter le vieux centre surtout si vous le n’avez pas fait en début de circuit.